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  • Photo du rédacteurIsabelle

Changer ses habitudes vers plus d'autonomie: par où commencer?


De "Citadin" à "Heïdi dans la montagne"... Est-ce aussi simpliste?

Depuis un moment déjà, notre petite famille et maison sont devenus un laboratoire concret autour de la transition: comment et par où commencer ? Nous avions des acquis grâce à nos métiers respectifs, mais l'envie de partager avec vous nos pas trébuchants et nos petites victoires dans un mode de vie plus conscient. Comme dit souvent mon acolyte et compagnon, Fabian, "Il est urgent de ralentir".


Avant, dans une vie lointaine, il y avait le jambon sous vide, le shampoing de la pub, l'anti-douleur rapide pour les maux de tête et la file au supermarché le samedi. Il y avait cette poubelle, autant remplie d'emballages que le frigo ne comportait de denrées.

(Et celle poubelle emportée le lundi, puis l'autre lundi, puis le suivant... durant des dizaines d'années, sans savoir ce que devenaient nos déchets.)


Il y avait les "Faut racheter du dentifriiiiice" depuis la salle de bain, les éviers-vaisselle pleins de mousse comme à la télé, les épices fades de grande surface.

Avant, il y avait la culpabilité de s'offrir un masque pour cheveux de plus, car "Je le vaux bien", surtout si c'est Miss Monde qui le dit. Et le gel anti-cellulite à 60 euros, parce que les précédents n'ont pas fonctionné. Hum...


(Et hop, un délicieux cocktail de pétrole et de plastique dans les cuisses. Ah ça, c'est sûr qu'elles sont liftées, les jambes, drainées au silicone.)


Avant, il y avait le Roundup (si jardin il y avait), les œufs de batterie, le pain blanc qui ne remplit pas son homme.


Et il y avait aussi les emplois qui nous exploitent, les patrons qui te font avancer à coups de menaces, des tâches qui n'ont pas de sens, quelques soient les suggestions constructives d'organisation que nous pouvions proposer.


Puis, petit à petit, on pense à ces enfants à qui on laissera notre terre et à qui on transmet des "valeurs" de consommation, de vie, d'apprentissage, de travail, d'alimentation, de vivre-ensemble, d'économie. Des enfants qui mettent à jour nos incohérences au moindre geste, par des questions d'une déroutante évidence.


Le cheminement devient de plus en plus pressant et nous pousse à changer nos habitudes et à aligner nos utopies à nos actes.

Non, on ne retourne pas vivre dans les cavernes avec a torche, la peau de bête et un os dans les cheveux.


Nous avons toujours l'électricité, les trajets en calèche ne sont pas encore d'actualité et nous avons même ... des ordinateurs, téléphones etc. (pas de télévision, ça vraiment, non). Le tout est dans la pertinence et le choix de ces "objets", éventuellement leur fabrication, leur provenance...


Il y a tant à apprendre, à découvrir, à "déconstruire" dans nos gestes et nos croyances, que "changer" peut donner le tournis. On ignore par où débuter, à qui s'adresser, que croire dans ce qu'on nous vend comme produit. Enfin, surtout, on se dit qu'on va régresser au temps des cavernes et que quand-même, le confort et la technologie, c'est bien.


Pour d'autres, le sentiment d'urgence à changer leur monde intérieur et extérieur est tel qu'il peut pousser à courir comme un poulet sans tête : vite vite, tout changer! Le stress et le burn-out pointe là aussi le bout de son nez.


Il arrive que le sentiment d'impuissance et de colère embrase le tout : comment a-t-on laissé faire de tels dégâts et comment pourrait-on y changer quelque chose, à ce stade ? On se sent petit et incapable.


Enfin, les ébauches de raisons qui poussent à modifier nos pratiques ne sont pas toujours assez "fortes" comparées au nombre d'années que nous avons passées à fonctionner inconsciemment. Les articles, films et reportages à ce sujet ont beau être nombreux, il faut cependant beaucoup de persévérance pour changer de cap. Cela nécessite d'être convaincu de la nécessité de ces modifications.


C'est un peu comme commencer du sport: on y va le lundi, le mardi, puis le mercredi on a déjà oublié pourquoi on a commencé. Jusqu'à la douloureuse piqure de rappel. Le cycle recommence jusqu'à ce qu'on ait une réelle raison, profonde, de maintenir le cap.

Certes, dans notre pays, nous ne mourons pas de faim et avons accès à presque tout. Est-on vraiment prêt à modifier nos habitudes? Pourquoi? Quel est le prix réel de notre confort et de cette technologie, l'impact sur la nature et les générations à venir?


Pratiquer, simplement, donne directement goût au plaisir que procure chaque progrès. De nouvelles sensations à portée, un sentiment de réalisation de soi, vers davantage de simplicité, pour le bienfait de beaucoup d'autres.


Pourquoi et comment passer de ce "Avant" à un aujourd'hui plus conscient, sans tout bousculer?

Pour nous encourager à changer, nous nous posons toujours la question suivante :

D'où vient chaque chose que je fais entrer chez moi ou dans moi, et où va chaque chose que je produis ou fais sortir de moi ou de chez moi?


C'est un bon début pour les premiers changements: il permet de voir autrement les déchets, les aliments que nous consommons, le sens de certaines productions, l'impact de nos actions et décisions.


Dans chaque secteur, il est possible d'approfondir les connaissances, selon nos affinités. Certains se consacreront à la production d'une énergie verte, d'autres à la production de légumes protégés des pesticides, d'autres à la réalisation de produits cosmétiques responsables et bénéfiques pour le circuit entier (de la terre à la personne), d'autres encore à une médecine plus naturelle, qui tient compte de l'ensemble des signaux plutôt que de les faire taire, d'autres encore à la réalisation de circuits d'entraide et de partage de services ou de connaissances. Il y a mille et uns sujets auxquels s'intéresser.


A la maison, une première réflexion peut être faite sur chaque objet ou produit acheté, consommé, utilisé, reçu. Compte-il? Pourquoi? Êtes-vous entièrement d'accord avec l'existence de cet objet / produit dans votre environnement (physique, mental, santé...) ? Connaissez-vous sa composition, les effets de ses ingrédients sur vous ou votre espace ?


Il n'est pas là question de tout enlever ou de tout connaître / comprendre. Mais de réaliser l'inconscience avec laquelle nous avons pris l'habitude de consommer et vivre avec des substances totalement inconnues. Il est question de réaliser que les déchets que nous produisons ne disparaissent pas une fois emportés dans le camion.


Une belle démarche qui peut donc à l'avenir vous accompagner dans le tri ou le choix de ce que vous faites entrer chez vous ou dans votre corps, dans votre maison, votre jardin, votre terre.



Une réflexion utile à long terme et à grande échelle, avec de simples petits gestes!

Votre simple changement d'attitude aura une répercussion à de nombreux niveaux, bien plus longtemps et loin que vous ne le pensez. Vous êtes petits, mais la plage n'est qu'un immense rassemblement de grains de sable. Si ces grains de sable s'estimaient être trop peu importants, la plage ne serait pas la même.


Pour débuter, le mieux est de... débuter ! Et oui. Un seul pas, un seul geste, qui en entraînera inévitablement un autre.


Comment ça s'applique, chez nous?


Rome ne s'est pas faite en un jour (même si on est capable de détruire notre planète en quelques décennies ^^): il est donc bon de comprendre que l'on ne peut changer tous ses gestes ni en une seule fois, ni à 100% sans un peu de patience.


En ce qui me concerne, je fais la part belle aux gestes dans l'habitat et au ré-équilibre / soin de notre véhicule physique (le corps) dans son environnement et dans le groupe.


Cela comprend des réflexions sur les produits consommables, cosmétiques, objets, composants de décoration ou matière de construction, la cuisine de produits responsables et sains, la charge / place énergétique des choses et en quoi choisir leur emplacement peut influer sur notre vie. Mais aussi la créativité, l'expression, la méditation, le yoga, la santé, la communication, la spiritualité, l'éducation, la transmission, la réalisation de soi...


Ce sont pour moi des domaines qui m'attirent naturellement. La beauté des choses inclue leur provenance, leurs composants et leur effet sur moi, mon lieu ou ma santé et celle des autres. Donc, à nouveau, pour comprendre ces effets, il me faut non seulement m'intéresser au choses pratiques mais également au vivant, l'humain, animaux (et autres êtres): sa perception, son empathie, sa réception, ses besoins vitaux, ses besoins spirituels et autres, son langage et ses désirs...


De quoi remplir une vie entière ! Il y a donc de nombreux espaces dans lesquels trouver l'inspiration pour changer de petites habitudes et mettre son grain de sel pour modifier un peu le cour des choses.



Second exemple de parcours à la maison: Fabian, en s'intéressant à la permaculture, au design de permaculture (donc au jardin, à la production, aux produits utilisés, aux espèces, à la réflexion nécessaire, à la pertinence de l'existence de chaque zone, au développement de son regard sur les choses, aux interactions, aux outils, à son alimentation, son énergie) son mental, n'a pu éviter de s'interroger sur les humains qui œuvrent ensemble pour mener à bien ces projets.


Observer l'organisation à différents plans l'a mené à une réflexion naturelle sur la "systémique" dans laquelle fonctionne chaque groupe (groupe de gens, de cellules, d'êtres vivants, de végétaux...)


Chercher à comprendre leurs interactions mène à un constat logique: un groupe d'humains, quelque soit le cadre dans lequel il s'organise (entreprise, famille, amis, couple) a besoin de comprendre et saisir l'enjeu de son existence, sa raison d'être, son projet, ainsi que l'impact qu'il a sur les autres systèmes avec qui il interagit.


Donc changer, pour Fabian, n'a pas seulement consisté à aller faire ses courses avec un sac en tissu réutilisable. Pour lui, c'est aussi et avant tout connecter tous les liens du vivant entre eux, pour savoir quels choix faire, quel comportement adopter, comment se positionner et comment accompagner la nature pour en profiter sans la déforcer.


Mais aussi aider les "groupes" / "Organisations" à être autonome dans cette même optique, envers la nature et avant tout entre eux: se gérer avec des outils de gouvernance et d'intelligence collective (Holacracy), en tant qu'entités autonomes et à la fois dépendantes de l'organisation qu'elles mettent sur pieds, qu'elles contribuent à édifier. Des outils pour un pilotage dynamique de l'organisation.


Car si nous souhaitons "simplifier" notre existence, la faire fructifier sans détruire, nous réaliser " en nous "intégrant" à notre environnement naturel, il faut aussi tenir compte du contexte, du milieu et de la société. Celle-ci basée sur une économie plus que complexe, travestie certes, mais conditionnant en partie notre existence. Il n'est donc pas question ici de vivre d'amour et d'eau fraîche (bien que certains en soient arrivés là), ni de travailler sans générer de l'énergie financière, ni de se priver de tout du jour au lendemain.


(C'est comme arrêter le chocolat, ça ne marche pas juste comme ça...)


Tout en proposant des fonctionnements plus pérennes pour ces organisations, il entend que l'économie elle aussi doit être (re)pensée et inclue, réfléchie, dans l'objectif de redistribuer cette énergie à bon escient, dans l'évolution et les outils de projets pertinents, au service des vivants et non au détriment de leur équilibre (donc celui de leur environnement premier, la Terre.)


Des actes qui resteront longtemps après son existence-propre, dans le sens positif du terme!


Fabian se consacrera aux domaines précités, tout en agissant au quotidien le plus consciemment possible dans ses achats et stratégies d'écologie.


Le secret: de la curiosité, de l'indulgence, de la patience et de l'amour !


Nous ne connaissons pas tout sur tout, mais avons tous et toutes nos spécialités ou au moins nos affinités. Commencez par choisir un acte, un lieu, un sujet dans votre vie qui vous interpelle. Apprenez, essayez, investissez en votre potentiel.


Un petit outil qui peut vous aider dans le choix de ce premier pas, c'est la fleur de la permaculture: elle représente les domaines nécessaires à la création d'une culture durable. Chaque domaine démarre du cadre personnel et local jusqu'au collectif et au global. Tous ces domaines sont interconnectés. On peut donc y trouver des domaines d'application, des systèmes de conception et des solutions associées à chaque milieu.

Les bénéfices de tout ça?


Aaah, le bonheur, pardi ! Goûter ses premiers légumes, se laver avec son propre savon, offrir des cadeaux simples et faits maison, se sentir utile et exister, transmettre à ses amis et/ou enfants, protéger son environnement, être en meilleure forme et santé, laisser une terre au minimum mieux qu'on ne l'a trouvée pour nos enfants (bon il y a encore du boulot, certes...), progresser et évoluer, échanger, se délester du stress, savourer l'essence de chaque chose et chaque instant. Gagner en qualité plutôt qu'en quantité, découvrir la saveur de choses qu'on ne voyait même plus.


Pratiquer reste la meilleure option pour découvrir ses affinités:

Est-ce que je préfère planter, faire des potions de petite sorcière aux plantes, décorer mon lieu de vie avec conscience, cuisiner, dessiner et mettre en oeuvre mon jardin, mon potager ? Un peu de tout ?


Quelques images des petits pas / actions qui nous ont rendus heureux, quelque soit le domaine d'application:

(Bientôt les recettes et tutoriels !)

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