De retour d'une belle vallée pour aborder les principes de base de la permaculture humaine:

(avec Pauline Lemaire)

Je connais déjà la permaculture humaine... mais mon petit doigt m'a dit:

-"vas-y quand-même".

- oui mais je connais...

- "Vas-y quand-même j'te dis".

- oui mais j'ai plein de travail, puis je connais le sujet... Puis en plus je suis une spécialiste pour passer mon temps à me former, récolter des infos, faire des tableaux d'inspiration et au final ne pas parvenir à passer à l'action. J'ai surement mieux à faire.

- "Justement, c'est pour ça que tu vas y aller", me dit mon petit doigt.

De ce w.e, je retiendrai quelques "clés" pertinentes pour moi:

Être encore et toujours surpris

Alors m'y voilà assise en tailleur, l'esprit tranquille (ben oui je "connais",). C'est pas comme la première fois, cette première expérience dans une formation "Permaculture humaine", où chaque mot me bouleversait tant j'étais affamée de sens et en quête d'un chemin plus aligné avec mes valeurs.

Je connais déjà un peu Pauline, bien que pas de très près. Je suis curieuse de rencontrer d'autres personnes, entendre d'autres parcours, je sais que ça résonnera d'une manière ou d'une autre et fera ricochet. Le groupe se présente de manière créative et colorée, dont la symbolique inspirante rend les témoignages drôles (bien qu'empreints d'inquiétude, de lassitude, ou d'espoir).

Et est-ce que tout à coup, lorsque c'est mon tour, je ne m'entends pas hoqueter entre deux mots!

Les parcours qu'on se partage sont tant de "pâturages" traversés, souvent remplis de ronces, mais aussi parsemés de rencontres lumineuses. Ensemble, chacun prend doublement conscience de tout ce pour quoi il peut être fier.

Ce que ça signifie / me révèle / me rappelle:

Nous somme capable de bien davantage qu'on ne le croit:

On voit rarement le chemin parcouru. Toujours en quête de mieux faire, on en oublie la densité des choses que nous avons apprises au cour du temps, que nous avons accomplies et assimilées.

Cette idée me fait penser qu'un bébé ne se pose jamais la question suivante: "ai-je appris assez vite, quand je vois tout ce qu'il me reste encore à apprendre: parler, marcher, compter...". Non mais sérieusement: vous le voyez, sur son tapis de jeu, en train de se dire qu'il n'est pas légitime?

Je ne sais pas encore ce que je connaitrai dans 1 an et je ne sais pas encore que ça va être palpitant et qu'il existe dans l'univers des gens, des lieux, des apprentissages qui vont être passionnants.

Donc, c'est motivant pour les périodes plus décourageantes, lorsqu'il nous arrive de penser que nous n'avons rien de plus qui nous surprendra ou qu'on se demande dans quel but persévérer.

Si j'ai pu m'imprégner de tant de nouvelles choses, il est réjouissant de se dire que dans 5 ans, on n'a strictement aucune idée de ce dont on sera capable.

Nous, humains, ne sommes pas en dehors des lois de la nature:

Pour intégrer ce principe, rien de tel qu'une expérience explicite, que le corps digère sans pouvoir s'échapper: au travers de jeux et mouvements divers, nous expérimentons une systémique que l'on observe sans difficulté dans la nature, mais dont nous croyons être dispensés.

"J'peux pas, j'ai dentiste" ne marche pas! Si ton voisin de droite porte un choix, entame une action, petite ou grande, lente ou rapide, elle a sans détour une incidence sur son environnement. Et non, l'environnement n'est pas le Parc municipal du quartier, mais bien tout élément sur cette terre, nous y compris. Quel va être l'impact sur toi, qu'as-tu comme "air-bag" pour faire preuve de résilience, absorber le choc et le transformer? Quel impact cela aura-t-il sur ton environnement, le suivant, et le suivant, et le suivant, ...

Ce que ça signifie / me révèle / me rappelle:

Tout est important, de mes décisions jusqu'à mes pensées:

Nous n'avons aucun mal à croire aux ondes radio, sans être pourtant convaincu de la quantité de mouvements visibles (et non visibles à l'oeil nu) dans notre écosystème. L'humain a un potentiel immense, tant constructeur que destructeur. En apprenant à mieux se connaître, mieux se comprendre, en observant ces mouvements et changements autour de soi et leurs interactions, on peut interpréter ce qu'il se passe et agir /se positionner en conscience.

(Quel travail je veux faire, quelles personnes je veux côtoyer, quel mode de vie je veux mener, qu'est-ce qui me nourrit, où sont mes fuites énergétiques, comment je mets tout ça en place, pourquoi... surtout! Pourquoi?)

De la sorte, on se respecte car en ayant pris le temps d'observer son système interne, les choix posés sont alignés avec les besoins qu'on sait avoir. On peut développer sa résilience.

L'atout: des outils concrets

Le point sensible lorsqu'on aborde ces sujets délicats comme la connaissance de soi, de son environnement ainsi que ses interactions avec tous les autres paramètres, c'est qu'on peut très vite tomber dans des démarches uniquement "flottantes": les démarches psychologiques, holistiques et spirituelles ont besoin d'être inscrites dans un contexte très réel, contemporain et pragmatique. Avoir la tête dans le ciel et les pieds bien enracinés.

Ce que j'ai apprécié:

Entamer durant ce w.e. une vraie démarche de planification d'un projet dans le respect de soi / des autres, à l'aide d'outils structurels et précis: choisir un des domaines que je souhaite améliorer et en m'aidant du guide transmis par Pauline, apprendre à définir les failles, les potentiels, les ressources, les étapes à respecter pour intégrer la vision de ce "projet" dans un terrain réel.

Le tout entourée d'humains bienveillants et en chemin, dans une recherche consciente d'évoluer pour eux-mêmes et avec les autres.

Pauline Lemaire nous encadre avec humilité, écoute constante, bienveillance: elle connait son sujet, se sait constamment en chemin comme nous tous mais apporte avec douceur et rigueur le "terreau" et le "fil conducteur" ainsi que les liens qui nous manquent.

Conclusion: ne plus croire qu'on sait déjà, accueillir avec plaisir l'expérience des autres et recommencer chaque fois que c'est nécessaire!