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Ici, on crée, projette, échange, observe, transmet,

rêve, grandit, veganise, mijote, bricole, construit, apprend, on essaye ... Avec un max d'info's pour que tu essaies aussi!

  • Fabian Féraux et Isabelle Gieling

Comment réussir facilement son potager


Des astuces très simples pour obtenir des résultats dans son potager, tout en prenant immédiatement de bonnes habitudes!


Vous trouverez ici quelques principes généraux utiles pour accompagner dans vos débuts. Une fois ces principes appris, il est beaucoup facile de trouver des solutions spécifiquement adaptées pour sa situation.

Pour les détails tels que: "plans de cultures, semis, récoltes, ravageurs, par où commencer," nous sommes en train de vous préparer tout ça! Vous pouvez rester au courant en suivant la chaîne Youtube ici et découvrir la vidéo de la visite du jardin :-) :


(Les images sont de nos installations)

 

Les 3 principes que nous allons observer avant de se lancer :

Votre espace

Le substrat (sol)

Notre attitude

 
1. Espace

On retrouve 3 espaces classiques dans le design de permaculture : c'est la combinaison de ceux-ci qui fera de vous un jardinier hors pair sans dépenser le moindre effort supplémentaire, voire même le contraire.

SUPERFICIE (espace horizontal en 2 dimensions)

La superficie est facile à représenter et à planifier. Il suffit pour cela d'appliquer un plan de culture avec vos légumes préférés en association avec des fleurs, des engrais verts, des légumineuses.

Certaines de ces plantes prennent plus d'espaces, d'autres moins, d'autres encore ne peuvent être plantées au même endroit d'année en année: il faut donc faire une rotation des cultures sur la surface qu'on a décidé d'occuper.

VERTICALITÉ

Certaines plantes grimpent (le haricot à rames), d'autres s'étalent en hauteur ou largeur (les courges), d'autres encore se développent sous terre (les betteraves).

Astuce : les accrocher à des structures verticales telles des tuteurs, des trépieds, tunnels ou treillis en forme de tunnels pour libérer de la superficie au sol.

TEMPS

Certaines espèces ne se cultivent qu'au début de l'été ou à la fin, certaines se sèment directement en place, d'autres encore doivent impérativement être cultivées à l’abri. Le but du jeu est de s'organiser pour démarrer les cultures très tôt tout en laissant de la place pour les suivantes et sans oublier celles qui vont venir ensuite.

Astuce : quand la courgette est jeune, on peut planter au même moment une salade qui aura le temps de se développer à son rythme. Lorsque les courgettes seront à point, les salades auront été récoltées depuis longtemps: les courgettes n'auront donc pas eu le temps de faire trop d'ombres aux salades.

 


2. Substrat

Il y a mille façons de cultiver ou de créer son sol ("créer" son sol signifie "ajouter de la matière" en cultivant autrement qu'à même le sol : par exemple sur butte ou en bac - on appelle ça aussi un néo-sol)


Les principes restent les mêmes :


ÉQUILIBRE entre l'azote et le carbone (mais aussi le phosphore, le magnésium, etc...), c'est créer un sol à la fois fertile et surtout vivant. C'est faire en sorte qu'il puisse accueillir les plantes dans les meilleures conditions possibles : aéré, couvert, léger, affiné.


LE BON GESTE : utiliser les bons gestes au bon moment permet d'économiser énormément d'efforts. Il ne sert à rien de travailler son sol comme un forcené. En ce qui concerne les bacs et buttes, n'en créez que si c'est strictement nécessaire : l'effort à fournir est énorme et parfois décourageant. Il n'est pas indispensable de se cantonner à une technique de création de sol sans réfléchir au choix pertinent. Il existe plein de techniques et d'exemples (bacs auto-fertile, buttes Holzer, buttes Morez, buttes Wallner etc...)


Le choix dépend de :

  • vos capacités physiques

  • des ressources qui sont à votre disposition

  • votre type de sol

  • votre climat local et celui du jardin

L'important est de créer un sol équilibré qui répondra à vos besoins et sera le plus possible vivant.

Astuce : le bac auto fertile. J'ai à ma disposition du fumier de cheval décomposé, de la terre arable issue de mon jardin, du BRF tout frais, de très grands cartons.

Je mets du carton à même la terre pour ralentir le développement des herbes indésirables, pour attirer les vers à compost qui adorent le carton.

Je fais un mélange de fumier, terre et BRF que je dépose sur une épaisseur de 50cm. Je termine par une couche de surface de BRF

Le fumier va se décomposer et continuer à se composter par l'action des vers, des insectes et invertébrés: le BRF va libérer sa sève toute fraîche et extrêmement riche. Les champignons vont venir l'entamer pour le manger. Un joli petit monde va venir travailler en équipe !


Je vais sélectionner des plantes décompactantes (seigle), des plantes nourrissantes pour le sol (phacéile, vesce), et des plantes qui apportent de l'azote (fèves) : dans un premier temps les champignons consomment tout l'azote disponible pour se développer et n'en laissent pas assez pour les plantes. Je veille à intervenir gentiment pour faire en sorte que tout ce petit monde soit équilibré: les animaux, les plantes et matières en décomposition.


 
3. Adopter une posture de jardinier "facilitateur", pas "possesseur"


La nature nous offre toujours une bonne solution mais parfois, il vaut mieux s'armer de patience, tester, ne pas vouloir imposer sa vision de la réalité, de toute façon teintée de notre filtre.


En adoptant une posture de jardinier - facilitateur, l'approche devient curieuse et créative: elle rend les choses simples, nous libèrent de nos contraintes. Si on sait écouter la nature, elle nous apporte toujours une bonne solution. Observer (par exemple les pucerons sur les fèveroles qui attirent les larves de coccinelles), se questionner, constater les mouvements, les rythmes, les durées,...



Conclusion


Il est possible d'attirer les avantages de Dame Nature pour s'allier avec elle : c'est en respectant et observant son comportement naturel qu'on l'invite à s'améliorer, en même temps que nous-même, grâce à son concours Avoir la nature à ses côtés, c'est faisable si on garde la posture du facilitateur qui aide le processus naturel à force d'un coup de pouce par-ci par-là. A force de patience et observation, on construit un système facile d'entretien qui s'auto-gère pour la plus grande partie.


Cela ne veut pas dire de ne pas intervenir, mais de le faire en conscience et à bon escient, en prenant en compte les conséquence à long terme de nos actions.


Par conséquent, dès que j'introduis n'importe quelle substance terminant en "-cide", j'annihile immédiatement tous les effets bénéfiques que j'ai patiemment réussi à créer. Chaque fois que je perds patience, je me tire une balle dans le pied.


Et ensuite?

Dans les prochains articles et vidéos, je partagerai avec vous comment commencer en pratique sans vous stresser, simplement, avec le plus facile et le plus amusant!

Bon voyage dans vos aventures potagères :-)


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