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Ici, on crée, projette, échange, observe, transmet,

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  • Photo du rédacteurIsabelle

Manger Vegan, Végétalien, vivant?


Un jour, après un reportage sur les abattoirs, j'ai hurlé haut et fort que je ne mangerais plus Jamais de viande. Mais ça ne s'est pas passé tout à fait comme prévu...

Après quelques années de fast-food et denrées sous cellophane, on finit tous par fléchir d'épuisement: y a un truc qui cloche. Bonne nouvelle, un tout nouvel univers s'ouvre à nous.

On en vient à changer son alimentation pour de nombreuses raisons, parfois un peu toutes en même temps: apprivoiser son poids, gérer son budget, gagner en énergie, guérir, retrouver des plats qui ont du goût, connaître l'origine et la composition de ses préparations.

Si on était pas sympa, on dirait: "Ouh, tu ne sais pas, malheureux-se, dans quoi tu fourres ton museau quand tu commences à t'intéresser à tout ça..."

Heureusement, à terme, c'est bien plus chouette qu'à première vue.

Le chemin commence souvent par ce genre de commentaires d'ami bien intentionné:

- "AAAaarRrgl, tu sais ce qu'il y a dans ta saucisse zwan?"

-"Tu sais, tu devrais pas donner ça à ton bébé, c'est vraiment pas bon pour lui."

-"Tu sais combien de semaines ton poulet a passé dans le camion avant d'arriver?"

-"J'ai entendu que le sucre, ça donne le cancer."

-"Au fait, c'est fini, l'humain doit cesser de boire du lait, on est pas des veaux!"

-"Mange pas des pâtes, après t'auras la maladie cœliaque."

-"Tu sais la voisine, elle est fibromyalgique à cause de ces crasses que tu manges, tout le gluten que tu avales!!!"

-"Sérieux, tu manges de la merde."

-"T'as déjà vu comment ils font le foie gras de canard? Dégueu."

Si tu ouvres la boîte de Pandore, tu vas devoir aller voir jusqu'au fond.

Et oui... car une fois la réflexion commencée, à propos de ce que tu avales, tu ne parviendras pas à faire taire ton cerveau durant cet instant délicieux que sont les courses. Terminée la béate ignorance, exit le caddie rempli en 15 minutes avec ce bras automatique qui pioche dans le rayon.

Le dilemme, c'est que quand on a éliminé ce qu'on ne veut plus, on ne sait pas forcément comment ni par quoi le remplacer...

En premier, on mélange tout, surtout qu'on est pas équipé pour faire la part des choses. Tout ce que tu as appris n'est plus valable. Comment décréter ce qui est bon ou non, que choisir et pourquoi? Pour quels arguments? Lorsqu'on y connaît rien aux additifs divers ni aux manœuvres utilisées pour faire diversion...

Démêler ce fatras, c'est pas simple. Savoir le vrai du faux, qui nous ment vraiment, c'est un défi. On ouvre la boîte de Pandore: si anguille sous roche il y a dans ce qu'on nous vend dans les supermarchés, ça veut dire... qu'il faut tout remettre en cause.

Ce que maman t'a dit, ce que mamy t'a rabâché, ce que la pub blablate, ce que les marques brandissent. On est passé par là. Et l'instant fatidique est arrivé:

Et voilà. Tu y es, dans le rayon, blanc comme un linge: tu ne sais plus quoi acheter.

La viande en boîte et autres, on se dit que clairement, non: on a vu de quoi c'est fait, c'est acquis, on en veut plus. (On ne mettra pas ce genre de vidéo à l'appui ici, c'est trop répugnant, mais faut passer par là pour en être convaincu.)

Puis les légumes industriels, c'est plein de pesticides, on va quand-même pas intoxiquer un enfant avec ça. (Après, il aura 3 bras qu'on aura rien vu venir.)

Donc, les petits pots tout faits, non plus. Puis d'abord, nous-même on est tellement crevé, à mal manger, qu'on va pas lui faire débuter sa vie en mangeant de la bouillasse qui lui permettra tout juste de se traîner à quatre pattes devant un jeu vidéo. Donc, on se dit que pour un équilibre, il faut cuisiner du frais, bio et/ou local au minimum.

(On est pas dans la merde...)

Et tu as la super idée du panier Bio / local du groupe d'achat du quartier. Tu es fier, tout fier, tu paies tes légumes parmi les autres habitués, ta mèche rebelle flottant dans les airs hors de ton joli foulard en coton, Ô Bobo que tu deviens - c'est trop "in" d'avoir son panier Bio. (oui, parce que pendant quelques jours dans ta transition, tu risques de penser que: y a vous, et puis les "autres". Ceux qui mangent des "crasses empoisonnées". Tu vas vite finir par comprendre qu'on est tous dans le même... panier.) Accroche-toi, ça va swinguer.

Il est là, sur ton plan de cuisine, cet espèce de légume tordu que tu ne connais pas.

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