top of page

Ici, on crée, projette, échange, observe, transmet,

rêve, grandit, veganise, mijote, bricole, construit, apprend, on essaye ... Avec un max d'info's pour que tu essaies aussi!

  • Photo du rédacteurIsabelle

Réchauffement Climatique, effondrement... est-ce que nos gestes servent vraiment?


Chaque jour, c'est le débat: entre amis, en famille. Certains agissent, d'autres s'en balancent, d'autres portent le flambeau... Et nous, dans notre petite cuisine et notre petit jardin, voilà ce qu'on en pense, comment on ne devient pas fou.


"Rho, tu es si négative! Pense à la loi d'attraction, il faut voir le verre à moitié plein!"

Un jour, lors d'un stage, j'ai été fortement critiquée parce que je ne parlais pas "petit poney". J'ai été aussi fortement pointée du doigt, traitée "d'alarmiste" parce que je parlais de "choses qui font peur" à mon enfant... et qu'à cause de moi, elle ferait des cauchemars.


C'est vrai que souvent, j'encourage à penser positif, à visualiser, à regarder ce qui est beau, à être plein de gratitude.


Mais être capable de gratitude ne signifie pas pour autant devenir aveugle... Tout comme sombrer dans le pessimisme abrutissant ou l'angoisse paralysante ne mènerait nulle part, n'aiderait ni le climat ni les êtres vivants.


Le réchauffement climatique (et l'effondrement, le collapse...), tous ces mots qui font peur, qui parfois sont parfois critiqués, pointés du doigts comme étant "trop négatifs"...



Pas juste une tendance, le "zéro déchet" etc...: mais qui fait quoi, réellement?


Ce n'est pas juste un mot, pas juste un scoop. Ce n'est pas juste une tendance "zéro déchet", pas juste un mouvement de simplicité volontaire que l'on voit passer dans un beau compte Instagram.


Pour certains, ça fait tellement peur que le premier réflexe est de mettre la tête dans le sable.

Pour d'autres, c'est intolérable de ne pas agir, et donc ceux-là font ce qu'ils peuvent à leur niveau... même si certaines nuits blanches deviennent de plus en plus angoissantes, tant l'insécurité peut les ronger.


Pour d'autres encore, c'est juste un mot qui entre dans une oreille et ressort par l'autre, entre 2 séances de Golf, de Jet ski ou simplement de série Tv populaire. Et ça rend fou, ça peut nous rendre très colérique... nous ronger inutilement.


C'est vrai, que c'est parfois tellement dur à réaliser, tellement "loin de notre perception"... et pourtant, déjà en Belgique, un été quasi complet sans eau, quelques gouttes à peine. C'est vrai que c'est difficile de "simplement" se fier aux calculs experts et aux alertes tellement hors de notre portée, hors de nos compétences.



Moi, toi... si petits, face à ces 3° de trop, et pourtant


Depuis nos petits espaces de vie, assis sur nos chaises de jardin et fauteuils de salon, nous ne pouvons que croire, observer, nous dont ce n'est pas le métier, pour ensuite faire nos choix.

Faire preuve de bon sens, de logique, choisir à qui faire confiance. Enfin, la seule chose que j'en conclus; c'est que nous n'avons qu'un seul choix.


Celui d'agir à notre portée, en installant chaque jour des gestes qui ont plus de sens.


Agir parce que d'une part, pour les angoissés / hyper sensibles / humanistes, ça calme amplement mieux que le Xanax.


Agir parce que si l'on prend suffisamment de recul pour regarder ce que la planète est en train de devenir, nous saurons pertinemment que chacun peut faire quelque chose.


Chacun, dans son métier, dans son groupe, dans sa famille, dans son boulot, dans sa rue, dans son immeuble, dans sa ville, dans son quotidien. Oui ça demande de changer toutes nos habitudes "les yeux fermés", par simple foi, malgré l'inconfort, malgré la peur, malgré le coût, malgré l'habitude et les réflexes, malgré les conditionnements.


A vrai dire, puisque je ne suis pas spécialiste du Collapse ni du climat, ni de la politique, ni de l'économie, ni des guerres..., et que je suis à tendance plutôt très positive (ces mots-là me donnent des frissons dans le dos), j'avoue que je préfère être du camp de ceux qui ont fait leur possible, à leur niveau.



Soit tu agis, soit tu nies, soit tu crèves d'angoisse... Et l'intolérable responsabilité d'être parent

Pour ma part, je passe un peu par tous les états... Du petit poney qui parle de loi d'attraction, à l'hyper angoissée qui dit que le monde court à sa perte... Quand je vois l'humain, la guerre, la famine, j'aimerais tellement avoir le courage de prendre un véhicule et d'aller donner ce que j'ai à ces enfants qui crèvent de faim parce qu'une partie de l'humanité est égoïste ou ignorante, ou se sent impuissante. Je commence à me sentir plus forte, d'année en année (une fois le déni passé). Peut-être qu'un jour, ma fille un peu plus grande, je prendrai mon courage à deux main pour aller au plus proche de ce qui m'empêche de dormir.


Mais pour l'instant, ce qui m'empêche le plus de dormir, c'est de savoir si mon propre enfant aura une Terre. Cet été, quand il n'y a plus eu de pluie, j'ai pensé... "On y est: et si, déjà, l'an prochain nous n'avions plus de quoi boire? Et si nous devenions ces êtres humains qui ne peuvent plus manger, plus cultiver, plus s'hydrater, plus vivre?"


Le courage me pousse à agir au quotidien, à transmettre, à brandir mon drapeau, à lui expliquer avec les justes mots... La peur, elle, me pousserait à vouloir être capable de chasser en forêt si mon enfant avait faim (je me vois comme une sauvage, l'arc au bout du bras, prête à tout pour sauver ma famille, moi qui ne mange pas de viande et ne tue aucun animal). A part les moustiques, mea culpa.


Je ne suis "que" maman"... Que puis-je faire... petite, minuscule humaine, assise dans ma cuisine face à ma fille de 10 ans qui va prendre le relais dans ce monde.


Mais... Être maman... N'est-ce pas là une bien grande mission que nous avons, à la source du changement? Il y a tellement de possibilité pour agir.

Pas l'an prochain, non, maintenant.



Trop tard, ou pas? Et je peux faire quoi?


Oui, ce que nous décidons change vraiment... par le nombre, par le courage, par la durée. Si c'est trop tard? De toute façon, nous ne le saurons peut-être pas, peut-être jamais. Mais nos enfants sauront... Qui/Que serons-nous, pour cette génération?

Ce que tu peux faire dès aujourd'hui:

1. Demande-toi aujourd'hui si tu as fait UN geste dans le sens du climat, de la planète, de l'humain, de la sauvegarde, pour aider, conscientiser, diminuer... Peu importe le domaine, peu importe la taille, peu importe qui tu es, peu importe que tu vendes des tomates, que tu nettoies des WC ou que tu sois une star.

2. Demain, double ce geste.

3. Après-demain, double encore.

4. Pendant ce temps, lis, renseigne-toi, évolue, partage, apprends, et transmets en agissant davantage qu'en en parlant. Le meilleur exemple, c'est l'action.

Merci d'avoir pris de ton temps pour lire ces pensées, j'espère que de l'autre côté, cela t'a fait du bien.

Vas-y, petit Colibris!!!

Isabelle

bottom of page